Aurélie...

Aurélie... Petite soeur, ma meilleure amie, ma confidente... Celle qui me prenait toujours pour un modèle...

Comment ais-je pu te perdre? Comment ais-je pu ne pas être présente dans tes moments de souffrance et de douleur? Si tu savais comme je m'en veux. L'impression de ne pas avoir assez profité de toi, de ta présence, ne me quitte plus. Je me souviens de la dernière phrase que tu m'ai dite :"ma Juju t'oublies pas, tu m'appelles tous les jours". J'étais à Lyon pendant qu'un connard t'a tué, pendant que tu agonisais à des centaines de km. J'aurais du rester avec ma famille. Tout ça à cause de mes ambitions de merde. Si ça se trouve, je serais resté toujours prêt de vous, rien de tout cela ne se serait jamais passé.

Aurélie, toi qui me donnait de vrais conseils malgré non quelques années d'écart, toi qui savais me consoler avec un sourire, toi pour qui j'aurais tout donné... Tu seras toujours vivante, quelque part en moi. Tu vivras à travers moi, et toute ma vie j'aurais une pensée pour toi chaque jour. Je parlerais de toi comme personne n'aurais pu parler de toi. Parce que je t'aime et que ta présence m'est indispensable...

Petite soeur, les larmes coulent et ne s'arrêtent pas. Elles ne s'arrêteront plus jamais de couler. Tu étais mon petit rayon de soleil, tu étais ma force, ma vie, des épaules sur lesquelles m'appuyer... Comment vais-je faire sans toi?

Karine ne va pas bien, il faut qu'elle supporte ça avec l'enfant qu'elle va mettre au monde, la fatigue, elle craque. J'ai peur qu'elle retombe malade... Veille sur elle de là-haut, j'en ai perdu une, je perds la deuxième je n'ai plus rien. J'ai perdu mon boulot, mais ça n'a plus d'importance. Envolées mes belles ambitions. Je vais retourner en famille et avoir une vie plus stable. Je sais c'est pas ce que tu aurais voulu pour moi, mais sans toi j'ai plus la force ni la volonté...

Adieu petite soeur, et j'espère de tout coeur qu'on se retrouvera là-haut...